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EN CHANTIER - AUTRES IMAGES A VENIR

​COCONS

Ces images d’Emmanuelle Thierry, dont je connaissais par avant le travail de plasticienne et de scénographe, m’ont fait me ressouvenir de cette petite phrase d’Alvaro Siza, qui, quelques années auparavant m’avait invité à visiter un de ses bâtiments à Porto : « sans lumière, il n’y a pas d’architecture», qu’il ponctua de son sourire espiègle de garnement de 75 années, me faisant comprendre que l’apparente banalité de cette affirmation qu’il assénait était l’une des vérités qui participait de l’éblouissante simplicité de son oeuvre immense, parce que la lumière y fait oeuvre d’architecture.

C’est ce lien fusionnel entre lumière et simplicité que m’inspirent les images d’Emmanuelle, la lumière comme matière primale, celle des souvenirs les plus profondément enfouis de nos premiers regards sur le monde, avant la conscience, celle aussi peut-être qui sera la dernière avant l’inconscience. La naissance et la mort dans une même image, mais aussi la lumière comme une protection, un début de réconfort, la fin d’une solitude et aussi l’ultime lien à la vie, la preuve d’être encore, une résistance au néant.
Plus simplement, elles m’évoquent également les instants éphémères et furtifs du réveil, avant que le corps sourd ne reprenne possession de lui même, autant de signes de lumière d’une évidente évidence.                                                                                                                                        Jean Hugues Manoury

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